Tu me dis que nos vies, deux ruisseaux indifférents,
Ont sur le lit des ans côte à côte roulé
Sans que jamais leurs eaux ne se soient mêlées
Jamais yeux n’ont mêlé leurs larmes en pleurant
Rappelle-toi, ma folle amante, ma révérée
Si sur tes joues les tiens ont mêlé les leurs
Vois-tu, même déchirure, même douleur,
Les ont tant de fois faits séparément pleurer.
Lèvres ennemies d’une plaie sans cesse rouverte
Que le temps n’en finit pas de faire saigner,
Toujours, toujours du même malheur imprégné,
Nous allons par des chemins que l’autre déserte.
Octobre 2007