Vaine tentative pour poétiser l'univers


L’univers tient dans mes yeux. Le verbe pend à ma main.

Et du bordel cosmique, je veux faire une prosodie,

Moi, l’exilé galactique rompu aux vertiges humains

Proie des charmes saturniens et dernier poète maudit. 

L’univers tient dans mes yeux. Le verbe pend à ma main. Et du bordel cosmique, je veux faire une prosodie. Que le désespoir en maître y règne. L’ordre universel exige qu’on désespère qu’on se résigne, qu’on se soumette et qu’on se taise, alors… j’invente et j’invite le Silence imperturbable et le Noir immaculé à copuler dans le lit sûr de mes feuilles blanches dont les espaces infinis m’effraient. Que naissent pêle-mêle de ce coït originel, le cri chantant, la lumière vertueuse, l’espoir souriant, la misère suave, la douleur sans douleur, le mentir-vrai, le chagrin amovible, le rêve permis, le jour sans fin, la mort de la mort, la rose éternelle

Et l'homme heureux
Et l'homme heureux