J’ai traversé les rues
Les rues de Jérusalem l’Antique
Et par-devant les boutiques
Scorie de Palestine
Nous avons échangé des nouvelles
Puis ils m’ont offert un vase
Un présent m’ont-ils dit
De la part des gens qui espèrent
Et j’ai marché dans les rues
Les rues de Jérusalem l’Antique
Et me suis arrêtée devant foule de portes
Dont je suis devenue l’amie
Et leurs yeux tristes à travers les croisées de la ville
M’ont longuement entretenue
Sur l’absurdité de la souffrance
Il y’avait une terre il y’avait des mains
Qui ouvraient qui ouvraient
Sous le soleil et sous le vent
Il en est sorti des maisons
Avec des fenêtres fleuries
Et plein d’enfants dedans
Avec un livre dans la main
Mais voici venue la nuit
-Haine et peur s’y distillent-
Où des mains noires arrachant les portes
Les gens désertent leurs demeures
Des épines des flammes et les mains noires
Leur défendent d’y retourner à présent
Je crie dans les rues
Les rues de Jérusalem l’antique
Que mon chant devienne tempête
Que mon chant devienne tonnerre
Ô voix que rien ne te fasse taire
Sois tourmente à ceux qui dorment
Et crie-leur sans cesse ce qui s’est passé,
Ils en seront peut-être arrachés à leur sommeil.